Centre Francilien du Dos - 01 30 97 19 38 dr.brunopouit@gmail.com

Cas clinique 13

Un fracture de l’odontoïde 

Mme L.

Cette patiente est agée de 65 ans. Elle est suivie pour un cancer du sein depuis 2012. Des médecins lui découvrent une atteinte osseuse en 2016. Elle a déjà été traitée pour sa colonne dorsale par cimentoplastie en 2021.

 

Premier constat, que faire ?

Madame L. est une jeune grand-mère dynamique et autonome. Elle se retrouve avec une paralysie du bras droit à cause d’une fracture de la 2ème vertèbre cervicale et d’une atteinte osseuse des 3ème et 4ème cervicales. La 2ème vertèbre cervicale est également appelée l’odontoïde. Elle assure plus de 80% de la mobilité de la tête. La tumeur et la fracture ont entraîné une compression des racines nerveuses. Les médecins se demandent alors que faire ? une chirurgie avec fixation occipitale ou une cimentoplastie ?

 

Le traitement classique, lourd et dangereux ?

Une fracture de l’ondotoïde compromet en général la mobilité de la tête et du cou, mouvements de bas en haut et de gauche à droite, du fait que jusqu’à présent le principal traitement disponible était la fixation occipitale par deux tiges. Cette solution entraîne une réduction du champ de vision et donc beaucoup de conséquences dans la vie quotidienne comme la difficulté en marchant de regarder ou l’on met les mets les pieds tout simplement.

 

Ou une cimentoplastie ?

Pour éviter cette situation il est possible de procéder, comme le Docteur Pouit le pratique, à une cimentoplastie complétée si nécessaire par la pose d’un cylindre (stent) en grillage type « béton armé ». Ce dernier permet d’éviter la fuite du ciment au contact de la moelle et d’obtenir beaucoup de solidité en cas de compression que ce soit de haut en bas ou en mouvement latéral.

 

Solution retenue

Une 2ème cimentoplastie a été réalisée en juillet 2022. L’intervention qui se déroule pendant 1h à 1h30 sous anesthésie générale permet ensuite au patient de ne pas avoir de séquelles de mobilité de la tête et du cou et lui évite le port d’un corselet-minerve très handicapant dans la vie quotidienne. Madame L. a pu « faire sa rentrée des classes » de grand-mère en tenant son petit-fils par la main… droite !

 

La cimentoplastie de l’odontoide est-elle risquée ?

Il s’agit d’une pathologie peu fréquente, 1 à 2 % environ des atteintes rachidiennes par métastases. Le geste est délicat et demande beaucoup d’attention. Le risque le plus grand est cependant pré-opératoire pour éviter à tout prix le coup du lapin. Un corselet-minerve est indispensable avant l’opération pour contrer ce risque.

La cimentoplastie de l’odontoide est-elle risquée ?

Il s’agit d’une pathologie peu fréquente, 1 à 2 % environ des atteintes rachidiennes par métastases. Le geste est délicat et demande beaucoup d’attention. Le risque le plus grand est cependant pré-opératoire pour éviter à tout prix le coup du lapin. Un corselet-minerve est indispensable avant l’opération pour contrer ce risque.