Centre Francilien du Dos - 01 30 97 19 38 dr.brunopouit@gmail.com

Cas clinique 5

Traitement par chirurgie conventionnelle

Mme X…

Agée de 36 ans, enseignante dans le primaire, elle fait une chute d’une échelle dans le grenier de ses parents. Elle présente une violente douleur rachidienne l’empêchant de se relever.

 

Premier réflexe

Son premier réflexe est de bouger ses jambes, ce qu’elle peut faire et cela la rassure. En raison de la douleur et connaissant les précautions à prendre, elle ne se relève pas. Elle sera transférée par les pompiers au Centre Hospitalier de la région où survient l’accident.

 

Prise en charge

Elle est prise en charge par le chirurgiens orthopédistes du Centre après réalisation du scanner et de l’IRM permettant de faire le diagnostic de fracture instable de la dernière vertèbre dorsale T12 (risque neurologique en cas de mobilisation intempestive). Elle est opérée et il est réalisé une arthrodèse de T11 à L1 avec mise en place de vis et de tige.

 

Suite

Pour réaliser l’intervention, le chirurgien fait une cicatrice dans le dos de 15 cm. La patiente reprendra la marche le lendemain de l’intervention. Elle restera hospitalisée 15 jours. 3 mois plus tard elle est en arrêt de travail en raison des douleurs rachidiennes importantes et invalidantes malgré la kinésithérapie intensive avec balnéothérapie.

 

Impact de ce type de traitement sur la douleur

Pendant longtemps le seul traitement des fractures vertébrales était la chirurgie à ciel consistant à faire une incision cutanée dans le dos, à écarter, sectionner les muscles et les ligaments pour accéder aux vertèbres et les traiter en mettant des vis et des tiges unissant les vertèbres les unes aux autres. Il s’agit de techniques invasives, délabrantes, qui ne devraient plus être réalisées dans bon nombre de cas où il n’existe pas de troubles neurologiques associés. Ces techniques, dites invasives, génèrent des douleurs qui peuvent perdurer longtemps et des séquelles.